Diagnostiquer les infections virales et bactériennes en un temps record !

Créé le
22 mars 2016

Afin de mieux contrôler les foyers infectieux, comme par exemple l’épidémie d’Ebola en 2014, il est nécessaire de développer des méthodes de diagnostiques à la fois fiables et rapides à partir d’échantillon biologique de volume réduit tel une goutte de sang.

Dans ce contexte se sont imposés les systèmes par amplification en chaîne par polymérase (« Polymerase Chain Reaction » - PCR). Mise au point en 1985 par Kary Mullis, qui obtient pour ces travaux le prix Nobel de Chimie en 1993, la PCR permet de dupliquer une séquence d’ADN ou d’ARN spécifique à partir d’une faible quantité de substances (quelques microlitres). Une fois la séquence amplifiée, il devient possible de rechercher rapidement les agents pathogènes contenus dans l’échantillon, même peu abondant.

Le Pôle Microfluidique du Département de Chimie de l’ENS (UMR 8640 PASTEUR – ENS/PSL/CRNS/UPMC) en collaboration avec la société Elvesys ont mis au point une méthode novatrice de type PCR quantitative sur puce permettant de diagnostiquer des infections virales ou bactériennes en seulement quelques minutes : la technologie FASTGENE. En particulier, ils sont en mesure de détecter une contamination à la bactérie d’anthrax ou au virus Ebola en 7 et 7,5 minutes respectivement contre presque une heure actuellement. Cette amélioration significative du temps de diagnostique est essentielle afin d’optimiser l’accueil, l’orientation et le traitement des patients au sein des centres de soins en cas d’épidémie.


La technologie FASTGENE a en outre été reconnue comme l’une des 100 technologies du futur et récompensée du prix mondial « innovation 2030 ». Grâce à cette technologie, il sera possible d’ici quelques années d’obtenir un diagnostic fiable et rapide directement chez le médecin. En offrant un diagnostic immédiat et personnalisé à chaque patient, cette technologie améliorera la prise en charge des maladies de façon plus précoce et donc bien plus efficace, tout en réduisant les coûts de santé publique ainsi que l’impact des prescriptions de médicaments sur la recrudescence des antibiorésistances.