Malgré son aspect anodin, un tricot possède des propriétés physiques étonnantes : alors que le fil qui le compose ne s’étire guère, le tissu, lui, reste déformable et peut s’étendre sur plusieurs fois sa taille. En mesurant expérimentalement la réponse du tricot à la traction et à la déformation, des chercheurs du CNRS ont proposé un modèle simple reliant les propriétés flexibles du fil à la très faible raideur du tissu.
Ces travaux, publiés le 22 juin 2018 dans Physical review X, ouvrent la voie à l’élaboration de matériaux innovants basés sur la réappropriation de « techniques » populaires, dont les performances étaient jusqu’ici essentiellement empiriques.
Ces travaux ont été réalisés par Frédéric Lechenault (CNRS) du Laboratoire de physique statistique de l'ENS (CNRS/ENS Paris/Université Paris Diderot/Sorbonne Université), Mokhtar Adda-Bedia (CNRS) au Laboratoire de physique de l'ENS de Lyon (CNRS/ENS Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1), et l’un de leur doctorant, Samuel Poincloux.
Contacts :
Chercheur CNRS l Frédéric Lechenault l T 01 44 32 34 07 / l frederic.lechenault@lps.ens.fr
Presse CNRS | Alexiane Agullo l T 01 44 96 43 90 | alexiane.agullo@cnrs-dir.fr