C’est dans ce cadre, et pour contribuer à cette mission, que Christophe Clanet, directeur de recherche CNRS, directeur du Laboratoire d’hydrodynamique (LadHyX, CNRS/École polytechnique) et porteur de l’initiative « Physique du sport et du handisport» à l’École polytechnique, a réuni 11 établissements d’enseignement et de recherche (École polytechnique, ENS Paris, ENS de Lyon, ENS Rennes, École centrale de Lyon, INSA Lyon, Arts et Métiers, ENSTA ParisTech, ESPCI Paris, École navale et l’École des Ponts ParisTech) ainsi que le CNRS pour créer Sciences 2024.
A l’École normale supérieure, le directeur Marc Mézard est membre du Comité de direction et c’est Lydéric Bocquet, directeur de recherche au CNRS, professeur et chercheur au département de physique de l’ENS qui a été désigné référent scientifique du projet Sciences 2024.
A ce titre, il va coordonner et identifier les sujets scientifiques. Comme il nous l’explique, « l’idée est d’aller questionner les sportifs de haut niveau, de comprendre leurs problématiques et leurs besoins afin de voir comment la science peut améliorer leurs performances. Ensuite, il s’agira de répondre à ces besoins par des travaux de recherche en laboratoire impliquant chercheurs et étudiants. »
L’interaction entre scientifiques et sportifs se fera donc en deux phases : « Une phase d’extraction de problématiques identifiées et une phase de développement de solutions scientifiques innovantes en laboratoire alliant plusieurs disciplines. »
Lydéric Bocquet est, depuis 2015, avec son équipe du Laboratoire de physique statistique de l’ENS, engagé dans cette collaboration entre scientifiques et sportifs de haut niveau, puisqu’il explore les questions de nano-lubrification à l’origine la bonne glisse du ski sur la neige, et travaille de près sur ce sujet avec l’équipe du biathlète Martin Fourcade.
En tant que référent scientifique de Sciences 2024, Lydéric Bocquet insiste sur son rôle de « passeur, visant à transmettre à d’autres chercheurs et étudiants des sujets de recherche originaux couplant sports et science». D'ici 2024, dans les 11 établissements d’enseignement et de recherche, 50 chercheurs seront impliqués ainsi que 500 étudiants en Master et 100 en thèse.