Expédition au sommet de l’Etna
A l’été 2016, une équipe de scientifiques du LMD-ENS (coordonnée par Pasquale Sellitto du LMD), du LMV-Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand et de l’Institut Italien de Géophysique et Volcanologie, s’est rendue sur l’Etna, en Sicile.
L’objectif de cette campagne était de collecter des données pour étudier l’impact climatique des émissions volcaniques dans la région méditerranéenne.
L’Etna, situé à proximité de la ville de Catane, en Sicile (Italie), est le plus haut volcan actif d’Europe (environ 3300 m). En juin 2013, l’UNESCO l’a inscrit dans sa liste du patrimoine mondial. En plus de son importance volcanologique et géophysique, l’Etna abrite des écosystèmes uniques, comme la flore endémique visible sur cette photo.
Ce volcan est une source prodigieuse de gaz et d’aérosols (fines particules en suspension), qui peut avoir un impact sur la composition de l’atmosphère, la qualité de l’air et le climat local et régional dans le bassin méditerranéen. Cet impact est encore très peu connu. Pour combler ce manque, en juin et juillet 2016, une expédition scientifique coordonnée par l’École Normale Supérieure de Paris (ENS), soutenue par l’Institut de Géophysique et Volcanologie italien (INGV) et financée par la Commission Européenne, a été menée. Elle s’inscrit dans le projet EPL-RADIO (EtnaPlumeLab - Radioactive Aerosols and other source parameters for better atmospheric Dispersion and Impact estimatiOn) et a permis d’acquérir une masse d’informations sans précédent par mesures à distance et prélèvements d’échantillons d’air au sommet de l’Etna. Ces données permettront de mieux comprendre les processus volcaniques internes de gazage à partir du magma et les interactions entre le volcanisme, l’atmosphère, et le climat.