Semaine du cerveau 2024 à l'ENS-PSL

Les chercheuses et chercheurs de l'ENS-PSL au rendez-vous de la 26e édition.

Pour la 26e édition de la Semaine du cerveau, l'ENS-PSL propose un cycle original sur le thème "Étudier et comprendre le cerveau sous influence" du lundi 11 mars au vendredi 15 mars à 18h30. Cinq conférences pour découvrir les dernières avancées scientifiques dans la connaissance du cerveau.
Semaine du cerveau

Programme

Lundi 11 mars
18h30 en salle Jaurès, bâtiment Jaurès, 24 rue Lhomond, 75005 Paris

Outils mathématiques d’analyse et de prédiction du cerveau
David Holcman (Chercheur à l’Institut de biologie de l’ENS)

Comment étudions-nous le cerveau, de la molécule aux grandes régions, à l’ère des données massives, des simulations numériques, de l’Intelligence Artificielle, de la molécule au cerveau tout en entier ? Certaines méthodes permettent de prédire l’organisation moléculaire du cerveau, de proposer une interprétation du code neuronal en chemins neuronaux et même de prédire le comportement dans le cas de l’anesthésie et du coma.

David Holcman est chercheur au CNRS. Il est reconnu pour ses travaux dans des domaines émergents aux confins des sciences du vivant et des mathématiques appliquées les plus avancées que sont la biologie computationnelle et la modélisation biologique cellulaire.

Mardi 12 mars
18h30 en salle Jaurès, bâtiment Jaurès, 24 rue Lhomond, 75005 Paris

Des cellules poilues dans votre cerveau ?!
Michella Khoury Damaa (Doctorante à l’Institut de biologie de l’ENS)

Connaissez-vous toutes les cellules qui composent votre cerveau ? Vous avez très probablement entendu parler des cellules les plus célèbres, les neurones. Pourtant, ce ne sont pas les seules qui peuplent notre cerveau ! Il y en a beaucoup d'autres aux formes très variées. Certaines ont une véritable touffe sur la tête ! On les appelle cellules multiciliées. Mais à quoi servent ces cellules poilues ? Leur rôle est-il crucial dans le bon fonctionnement du cerveau ? Pourquoi est-ce important de les étudier ?

Michella Khoury Damaa est en dernière année de thèse à l'Institut de biologie de l'ENS, dans l'équipe biologie des cils et neurogenèse. D'origine libanaise, elle entame des études en physique et chimie dans un cursus d'ingénierie en France puis bifurque vers la biologie en redécouvrant cette matière à l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris (ESPCI). Passionnée par les neurosciences, elle se lance alors dans un master du même nom.

Mercredi 13 mars
18h30 en salle Jaurès, bâtiment Jaurès, 24 rue Lhomond, 75005 Paris

Sommes-nous toutes et tous biaisés dans nos jugements sociaux ?
Julie Grèzes (Chercheuse au Département d’études cognitives de l’ENS)

Comment ces processus de catégorisation sociale qui nous permettent de réduire la complexité de notre environnement social et donc de faciliter nos prises de décision, biaisent nos perceptions, jugements et comportements envers les autres individus ?

Directrice de recherche à l’Inserm, Julie Grèzes travaille sur les mécanismes qui sous-tendent notre capacité à décoder et à adapter notre comportement aux informations socialement pertinentes émises par les autres. Elle dirige l’équipe « Social Cognition : from Brain to Society » au Laboratoire de neurosciences cognitives et computationnelles.

Jeudi 14 mars
18h30 en salle Jaurès, bâtiment Jaurès, 24 rue Lhomond, 75005 Paris

Sommes-nous accros à la croissance ?
Mélusine Boon Falleur (Doctorante au Département d’études cognitives de l’ENS)

Le dernier rapport du GIEC est formel, seule une trajectoire de non-croissance ou de décroissance permet d’atteindre une stabilisation climatique en dessous de 2°C. Néanmoins, chaque année, les ventes de SUV augmentent, de même que les ventes de jets privés ou de vêtements de "fast fashion". Ce constat soulève une interrogation. Sommes-nous accros à la croissance ou un sevrage par les politiques publiques est-il envisageable ?

Mélusine Boon-Falleur est doctorante en sciences cognitives à l'ENS Paris. Sa thèse porte sur l'effet de la pauvreté et de la richesse sur le cerveau ainsi que les freins psychologiques à la transition écologique.

Vendredi 15 mars
18h30 en salle Jaurès, bâtiment Jaurès, 24 rue Lhomond, 75005 Paris

Les mystères du cervelet sous l'influence de l'éthanol
Marion d’Almeida (Assistante de recherche à l’Institut de biologie de l’ENS)

Le cervelet est une structure cérébrale postérieure, connue pour son rôle essentiel à la fonction motrice, mais aussi dans la régulation de divers processus (apprentissage, mémoire, attention, langage). Lorsque son intégrité est touchée, sa physiologie en est altérée : le Syndrome Cérébelleux Cognitif et Affectif (SCCA) résulte de lésions cérébelleuses focales, et se traduit par un comportement anormal, une atteinte des fonctions exécutives, des capacités visuo-spatiales et du langage. L'éthanol, retrouvé dans les boissons alcoolisées, dérègle le fonctionnement normal du cervelet : les fonctions motrices, mais aussi cognitives et affectives se voient altérées, similairement au SCCA. Comprendre l'impact spécifique de l'éthanol au niveau du cervelet, sur la cognition et sur les émotions, permettrait de comprendre comment le cervelet participe à la régulation de ces fonctions.

Diplômée d'un Master en Neurosciences à l'Université de Bordeaux, Marion d'ALMEIDA est assistante ingénieure et lab manager au sein de l'équipe Neurophysiologie des Circuits Cérébraux (Institut de Biologie de l'ENS), dont l'objectif est de comprendre la nature et la fonction de la communication réciproque entre le cervelet et le cerveau antérieur.

Mis à jour le 15/3/2024