Archives internationales du surréalisme : un état des lieux

Colloque à l'occasion du centenaire du mouvement du surréalisme

Un colloque organisé à l'occasion du centenaire du mouvement du surréalisme, qui a eu 100 ans en 2024.
Photographie  Gilles Ehrmann, 42, rue Fontaine, l'Atelier d'André Breton (2003) © DR
Photographie Gilles Ehrmann, 42, rue Fontaine, l'Atelier d'André Breton (2003) © DR

Le surréalisme aura 100 ans en 2024, si on considère comme point d’origine la publication du premier Manifeste par André Breton. Mouvement international collectif et décloisonnant les médiums d’expression avant l’heure, il a essaimé sur le temps long et dans de nombreux pays, entretenant avec certains groupes, qui en étaient la continuité et même parfois la rupture, des relations complexes d’amitiés et de distance. Comment dès lors écrire et archiver l’histoire d’un mouvement international et dont les artéfacts sont autant littéraires, poétiques ou plastiques que philosophiques ou politiques ? L’accessibilité exponentielle aux sources, rendue possible par les moyens techniques, génère-t-il de nouveaux regards et de nouvelles perspectives pour le chercheur et pour l’amateur/passionné ? Qu’entend-on par archive lorsqu’on aborde un mouvement si complexe ?

Le surréalisme a bien sûr laissé de nombreuses traces plus ou moins importantes, plus ou moins inventoriées, documentées, valorisées ou tenue secrètes. Il y a peut-être autant de nature d’archive que de groupes surréalistes. Mais que peut-on archiver ou que doit-on archiver ? La vie quotidienne au café n’est-elle pas digne de l’archive ? On voit bien que l’archive pose des problèmes infinis tant aux chercheurs qu’aux institutions ou publics.

Le surréalisme et les surréalistes ont entretenus des relations ambigües et complexes avec la mise en archive et de nombreux cas de legs ou de donations avortées ponctuent l’actualité du demi-siècle écoulé en France et à l’étranger.

L’objectif de ce colloque n’est pas d’apporter une réponse unique à ces différentes questions, mais de montrer une histoire multiple et en mouvement, toujours en train de se (re)construire et de s’archiver. Seront privilégiés les analyses et les retours d’expérience sur l’archivage d’individus, de groupes ou de moments collectifs. L’aspect juridique, tout autant que le marché ou le collectionnisme d’investissement, seront sans doute convoqués mais là ne sera pas le point central des discussions. Une table ronde ponctuera le colloque pour échanger et tracer des perspectives sur ce qui reste à faire ou pas.

► Retrouvez tout le programme sur le site du colloque

 

Mis à jour le 25/10/2024