Bienvenue à Rodolfo Brancato
Professeur invité à l'AOROC
Entre décembre 2024 et janvier 2025, le laboratoire d'Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident (AOROC, CNRS-ENS) accueillera Rodolfo Brancato, archéologue et géoarchéologue à l'Université Federico II de Naples.
Ses recherches portent sur la reconstruction des paysages anciens, grâce à l'application de techniques et de méthodologies multidisciplinaires pour la reconnaissance, la documentation et l'analyse des contextes archéologiques et l'intégration des données existantes dans de nouveaux projets de recherche.
Deux questions à Rodolfo Brancato
M. Brancato, vous êtes un jeune archéologue et géoarchéologue italien, professeur associé à l'Université Federico II de Naples. Pourquoi avez-vous fait le choix des études sur l'Antiquité classique ? Qu'est-ce que les Classiques peuvent apporter au monde d'aujourd'hui ?
Rodolfo Brancato : J'ai choisi d'étudier l'Antiquité classique parce que cette période représente les fondements de nombreuses civilisations modernes. Les paysages contemporains sont de véritables palimpsestes, porteurs des traces de l'Antiquité, étudiées grâce aux outils de la stratigraphie et de la topographie. La perception de ces signes influence non seulement notre façon de penser l'Antiquité, mais aussi l'élaboration de nos institutions et de notre culture. En tant qu'archéologue et géoarchéologue, il est fascinant de comprendre comment les sociétés anciennes ont interagi avec leur environnement, construit leurs villes et développé leurs systèmes sociaux. Les Classiques nous enseignent non seulement la littérature et l'histoire anciennes, mais aussi des leçons intemporelles sur l'humanité, les défis environnementaux et les valeurs fondamentales. Ils nous permettent de réfléchir à nos racines, de mieux comprendre notre présent et d'imaginer des solutions pour l'avenir. L'étude de l'Antiquité classique grecque et latine est donc une passerelle entre le passé et le futur, rendant cette discipline essentielle pour toute personne intéressée par l'évolution humaine.
Vous serez à l'AOROC pendant les mois de décembre et janvier. Pouvez-vous nous expliquer ce choix de Paris et de l'ENS pour vos recherches ? Comment envisagez vous de collaborer avec les normaliens ?
Rodolfo Brancato : Le laboratoire AOROC de l'ENS de Paris représente une excellence absolue dans le domaine de la recherche sur l'Antiquité classique, que ce soit à travers les outils de la philologie ou de l'archéologie. Les thématiques de géographie historique et de topographie ancienne de l’Italie antique et de la Sicile sont des axes de recherche que nous pourrons approfondir ensemble, à Paris comme à Naples, dans le cadre de conférences et de séminaires que nous organiserons conjointement. Cette collaboration s'inscrit dans une continuité : par le passé, ma participation aux stages "Etna" en Sicile, organisés par l'ENS, a permis à des étudiants français de rejoindre le projet de fouille en cours à Syracuse, sur le site de l’Olympieion. À l’avenir, ces opportunités se multiplieront, notamment grâce aux accords signés dans le cadre de la mobilité Erasmus entre le Département des humanités de l’Université Federico II de Naples et l’ENS de Paris (PSL).