Environnement et climat au programme de la saison 2 du podcast Dès Demain
À découvrir dès le 22 février
Pour sa deuxième saison Dès demain s’intéresse aux enjeux de l’environnement et du climat. Au gré des six épisodes, les étudiants de l’École engagés dans le projet offriront au plus grand nombre d’accéder aux travaux de scientifiques (paléoclimatologue, historien, géoscientifique, etc.) pour comprendre et agir. Une saison placée sous l’égide du CERES, Centre de formation sur l’environnement et la société de l’École et réalisée à cinq paires de mains avec l’aimable complicité de la journaliste Natacha Triou.
Un podcast par et avec les étudiants
Initié en 2020 par l’ENS-PSL à l’attention des jeunes publics, Dès demain ambitionne de faire sortir les savoirs des murs de l’École et de mettre la science à portée de tous. Au gré des épisodes et guidés par des étudiants et des étudiantes de l’École, les auditeurs déplient les sujets avec les meilleurs spécialistes.
Pour la saison 2, tout a commencé par un appel à candidature lancé en septembre 2021, auquel répondent une vingtaine d’étudiants. Quatre d’entre eux sont ainsi sélectionnés : Inès Delpuech, Robin Weissmann Farbos, Blaž Istenic Urh et Emma Doury (voir encadré). Cette dernière raconte : « Nous avions une réunion de rentrée au Centre de formation sur l'environnement et la société (CERES) et quelqu’un a mentionné l’existence de ce projet tutoré pour lequel il ne restait qu’un jour pour postuler. Une fois chez moi, j’ai immédiatement envoyé ma candidature. Ce projet représente exactement ce pour quoi je suis venue à l’ENS-PSL : une opportunité exceptionnelle d’allier une meilleure compréhension du changement climatique et la transmission des connaissances. » Les quatre protagonistes ne se connaissaient pas lorsqu’ils lancent dans l’aventure. C’est ensemble et à partir d’une feuille presque blanche qu’ils vont progressivement imaginer les six épisodes. « J’étais très motivé par le sujet lui-même et travailler avec des élèves issus d’autres départements était vraiment une super occasion », indique Blaž.
Problématique, séquençage, angles, choix des invités, construction de trames d’interviews, etc. les quatre étudiants sont accompagnés à chaque étape par la journaliste Natacha Triou, productrice pour France Culture et par Alessandra Gianni, climatologue et co-directrice du CERES qui supervise la dimension scientifique du projet. « Ils ont fait preuve d’une immédiate curiosité et je les ai trouvés impressionnant de culture générale et de culture scientifique. Ils savaient très rapidement ce qu’ils voulaient. J’ai adoré travailler avec eux. » Natacha Triou les initie aussi aux enjeux de l’audio : comment poser sa voix, faire attention à l’articulation, s’appuyer sur la respiration ventrale, etc. Des recommandations dont Emma se souvient très bien : « Natacha nous a toujours dit de nous exprimer comme si nous prenions la parole devant une conférence avec plusieurs personnes. Je pense qu’au fil des épisodes, on entend nettement notre oralité progresser. »
Ce travail, encadré par le CERES, est valorisé dans le diplôme de l’ENS pour la mineure de l’environnement à hauteur de huit ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System). « C’est très gratifiant de les accompagner. Savoir que cette expérience s’ancre aussi dans leur formation nous donne une responsabilité supplémentaire en termes de pédagogie et de transmission », précise Nadia Leroy co-directrice de Bababam, la maison de production mandatée par l’École pour ce projet. « Pour moi aussi, c’était une première, renchérit Natacha Triou. J’ai adoré transmettre à des étudiants et leur faire comprendre des choses. Ça m’a interrogé aussi sur ma pratique du journalisme d’autant plus que je suis spécialiste des questions de sciences et de l’actualité de la recherche. »
Un podcast pour la jeune génération
Ces six épisodes représentent un ensemble complet qui tente de répondre aux inquiétudes et aux interrogations de la jeunesse. A-t-on réellement le pouvoir de changer le climat ? Est-ce la première fois que le climat change ? Les petits gestes comptent-ils vraiment ? Cette saison donne des clefs pour comprendre la situation ; comprendre pour agir. « Sur l’antenne de France Culture, j’avais eu la chance de rencontrer plusieurs fois Jean Jouzel, paléoclimatologie et vice-président du GIEC qui inaugure la série et j’ai constaté de sa part, pendant notre session d’enregistrement, une posture différente, plus pédagogique et explicative », souligne Natacha. Car si chacun des sujets abordés, de l‘équilibre fragile des écosystèmes aux conséquences du réchauffement climatique sur les populations, est traité de manière didactique, la saison entend aussi donner au public le goût de la recherche. « Je trouve qu’il est important de montrer qu’au-delà des sujets habituellement traités dans les médias, il y a des scientifiques, des vraies personnes qui tentent de trouver des solutions, explique Blaž qui au-delà de l’incarnation insiste sur l’importance de l’impact et de la transmission dans la carrière d’un chercheur. Il est assez difficile - surtout pour moi dont la langue maternelle n’est pas le français - de rendre compréhensible un sujet ardu, mais je pense qu’il ne faut jamais sous-estimer le public dans un exercice de vulgarisation, afin de se mettre à la bonne hauteur. »
Finalement et après six épisodes, chacun des quatre étudiants a trouvé sa place dans un projet particulièrement gratifiant, comme l’explique Emma : « J’ai été particulièrement satisfaite de voir que le travail préparatoire que j’avais effectué en amont pour l’épisode avec Laurent Bopp sur le cycle du carbone concordait parfaitement avec ce que l’invité expliquait. » Et Blaž de conclure : « Mon objectif est de devenir enseignant-chercheur et cet exercice d’oralité m’a renforcé dans cette direction, notamment en travaillant sur cette question centrale du réchauffement climatique, où les sciences cognitives aussi peuvent et doivent contribuer. » Qui sait si cette saison ne donnera pas envie à ceux qui l’écouteront de le suivre dans cette voie…
Redécouvrir la saison 1 : Lors de la première saison, la journaliste Zoé Varier, questionnait la jeunesse sur la crise sanitaire sur le monde que nous voulons pour demain. Zoé et les trois étudiants qui l’accompagnent, Amadou, Elsa et Kendrys, nous proposent de les suivre dans leurs questionnements et leurs rencontres avec des artistes et des scientifiques, historien, philosophe, économiste ou encore anthropologue. À réécouter à loisir. |