Kristel Smentek donnera une série de conférences sur le thème « Les objets de la rencontre : la Chine dans la France du XVIII siècle »
Programme des conférences
Vendredi 11 Janvier 2019, 11h-13h, salle de séminaire de l’IHMC : « China in the Studio in Eighteenth-century France » dans le cadre du séminaire « Dans l’atelier. Matières, formes, savoirs du travail artistique » (conférence en anglais)
Eighteenth-century works of decorative and visual art materialize the ways in which artists negotiated an increasingly diverse world, from active engagements with other cultures, to their explicit rejection, to complex negotiations of cultural difference. And they do so in ways which productively complicate received art historical and historical narratives of eighteenth-century global encounter. Focusing primarily on the graphic arts, this talk examines eighteenth-century French artistic engagements with art from China and the ways in which experimentation with materials and technologies served as forms of cultural inquiry and knowledge transfer.
15 janvier, salle Cavaillès, 16h30-17h30 : « Fabriquer la Chine dans la France du XVIIIe siècle : La pagode de Chanteloup » dans le cadre du séminaire commun de l’IHMC « La fabrique des arts : histoire et historiographie » (conférence en français)
Au milieu des années 1770, la construction d’une pagode en pierre de 7 étages et de 44 mètres de haut commença dans le jardin de Chanteloup, domaine du ministre disgracié, le duc de Choiseul. Bien qu’il ne reste plus grand chose du vaste domaine de Choiseul, la pagode est toujours debout, témoignant à grande échelle de la complexité des engagements français avec la Chine au XVIIIe siècle. Son mélange de formes et d’ornements chinois et gréco-romains nous alerte sur les dimensions comparatives des recherches antiquaires européennes et sur la façon dont la grande antiquité chinoise a troublé les constructions du passé gréco-romain. En même temps, les contemporains de Choiseul considéraient la construction de la pagode comme un acte explicitement politique. La structure nous alerte donc aussi sur les significations politiques que les références à la Chine pourraient véhiculer, significations qui sont occultées par les catégories de chinoiserie ou de « Folie » à travers laquelle la pagode de Choiseul a été habituellement interprétée.
22 janvier, salle d’Histoire, 17h-19h : « Imagining China in 18th-Century France : Object Lessons from an Age of Ambivalence » (conférence en anglais)
With the exception of missionaries, East India company employees, and the very few Chinese who travelled to Europe, eighteenth-century interpersonal exchanges between Qing and French subjects were rare. Under these conditions, imported objects served as primary sites of cultural mediation and transfer. This talk focuses on selected examples of the display and alteration of Chinese imports in eighteenth-century France, and of French appropriations and adaptations of Chinese models for local markets. From the beginning of the century to its end, objects in the Chinese taste registered both the ambivalence elicited by knowledge of China’s achievements and the imagined identification of French elites with their refined, courtly counterparts in the Qing imperium.