Le 2 octobre 2019 : La recherche en acte

Pendant cette rencontre, les exposés des jeunes chercheurs (10 minutes sous forme de pitch) seront destinés à provoquer un échange sur le fond des problèmes abordés. Les exposés relevant des sciences dures se mêleront à ceux relevant des sciences humaines – toutes deux également représentatives de l’activité de recherche de l’École normale supérieure et également importantes dès lors qu’il s’agit d’informer la décision publique.
Chaque exposé sera commenté par un praticien qui, dans le cadre de ses fonctions a à traiter de ces questions. Il lui reviendra de souligner les liens entre ces recherches et les enjeux actuels de l’action publique et de l’administration.

Programme de la rencontre

Mélissa Rossi (ENS/Thales/ANSSI)
Vers une sécurité informatique résistante à la puissance quantique.
Doctorante en cryptanalyse post-quantique, Mélissa Rossi essaie de détecter les failles de sécurité des algorithmes du futur aussi bien dans la théorie mathématique que dans leurs potentielles applications concrètes. Elle est aussi engagée pour une meilleure ouverture de la recherche scientifique au grand public et pour l’égalité des genres dans la recherche scientifique.

Sophie Cottet (IPP/PSE)
Les baisses de charge en France : exemple d'évaluation de politique publique.
Sophie Cottet obtient un diplôme de statisticienne-économiste à l’École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE) en 2015. Après avoir travaillé pendant trois ans au sein de l'Institut des politiques publiques, organisme indépendant d'évaluation de politiques publiques, elle réalise désormais à la Paris School of Economics (PSE) une thèse, financée par France stratégie, sur l'efficacité des politiques d'allègement du coût du travail.
 
Philippe Colo (PSE)
Quelle aide à la décision la recherche scientifique constitue-t-elle ?
Doctorant à la Paris School of Economics, Philippe Colo a d’abord été formé à l’ENSAE puis a suivi un cursus de philosophie à Paris 4. Aujourd’hui ses travaux d’économie théorique visent essentiellement à comprendre et à modéliser les problèmes de décision collective.

Elsa Favier (ENS)
Pourquoi une présence au bureau de quinze heures par jour ? Rapports au temps et genre dans la haute fonction publique.
Diplômée de l'École normale supérieure, Elsa Favier termine une thèse de sociologie sur les femmes énarques, sous la direction de Michel Offerlé. Elle enseigne cette année la sociologie du genre à Sciences Po Paris. Elle a récemment dirigé, avec Muriel Darmon et Delphine Dulong, un dossier de la revue Actes de la recherche en sciences sociales intitulé Temps et pouvoir et publié un rapport sur la féminisation des conseils d'administration d'entreprises.

À propos de la Chaire partenariale Savoir-prévoir-pouvoir ENS/ENA

Conscients de la coupure actuelle entre le monde de la haute administration et celui de la recherche en sciences humaines et sociales, ainsi que des difficultés que pose l’irruption de nouvelles thématiques sociales et technologiques aux décideurs publics et aux chercheurs pour combiner leurs savoirs et besoins, l’ENA et l’ENS-Paris ont décidé en mars 2017 de créer une Chaire partenariale sur le thème de Savoir-Prévoir-Pouvoir.
La Chaire a vocation à être un lieu de circulation des connaissances et un espace d’analyse et d’échanges d’expérience entre le monde de la recherche et la sphère de la décision publique.

Ce travail de partage s’appuie sur trois piliers :
-    Une réflexion menée en commun par des jeunes chercheurs de l’ENS et des élèves de l’ENA sur l’état des lieux et les besoins existant en matière de circulation des savoirs entre le monde de la recherche et les responsables du pilotage de l’action publique.
-    Un travail de sensibilisation et d’intermédiation entre chercheurs et hauts-fonctionnaires à travers des ateliers et séminaires.
-    La conduite de recherches-actions sur des thématiques et selon des modalités définies en commun.