Les Journées Découvrir l’Antiquité

Faire (re)découvrir 4 000 ans d’Histoire aux plus jeunes

Connaissez-vous cette association, composée principalement d’étudiants bénévoles de l’ENS-PSL et d’universités parisiennes, qui promeut l’apprentissage des langues anciennes et des humanités dans les lycées et collèges ? À l’occasion des Journées Découvrir l’Antiquité qui se dérouleront en mars, rencontre avec Valentine Guillocheau et Guillaume Bavant, deux normaliens passionnés, engagés dans cette aventure pédagogique.
Valentine Guillocheau et Guillaume Bavant, normaliens en 2e année au département des Sciences de l’Antiquité de l’ENS-PSL et membres de l’association des Journées Découvrir l’Antiquité.
Valentine Guillocheau et Guillaume Bavant, normaliens en 2e année au département des Sciences de l’Antiquité de l’ENS-PSL et membres de l’association des Journées Découvrir l’Antiquité.

Les Journées Découvrir l’Antiquité : 4 jours d’immersion ludiques et interactifs

Venir à la rencontre de lycéens et collégiens de toute la France pour leur faire découvrir plusieurs millénaires d’Histoire ? C’est le pari ambitieux de l’association des Journées Découvrir l’Antiquité, créée il y a une dizaine d’années par des étudiants de l’ENS-PSL et d’autres universités parisiennes. À travers deux programmes, les Journées Découvrir l’Antiquité et les Horizons Antiques, ses bénévoles offrent aux plus jeunes un accès privilégié à la culture antique, dans une démarche de vulgarisation des savoirs scientifiques.

Les Journées Découvrir l’Antiquité, qui auront lieu pendant quatre jours répartis sur le mois de mars prochain, offrent la possibilité d’explorer cette vaste période historique au prisme de quatre thèmes originaux et ludiques : le Soleil, la Lune, les étoiles dans l’Antiquité ; l’Égypte antique ; les langues de l’Antiquité : communiquer autour de la Méditerranée ; Épidémies : crise sanitaire à l’antique. Des sujets qui pour certains résonnent étonnamment avec l’époque.
« Lors des Journées Découvrir l’Antiquité, familièrement abrégées en "JDA", plusieurs classes du secondaire se retrouvent habituellement à l'ENS-PSL – l’édition de cette année est délocalisée dans les établissements des classes retenues – pour participer à divers ateliers autour d'un sujet « antique ». Cette désignation recouvre une réalité très variée : si lors des premières éditions, les mêmes thèmes revenaient souvent (Homère, la tragédie, la comédie...), ils se sont rapidement diversifiés, comme en témoignent ceux choisis cette année », explique Valentine Guillocheau, normalienne en 2e année au département des Sciences de l'Antiquité et présidente de l’association. « L'organisation-type d'une JDA, c'est une brève introduction au thème retenu, plusieurs ateliers qui en explorent différentes facettes, une conférence magistrale, et un grand jeu permettant aux élèves de réinvestir de façon ludique tout ce qu'ils viennent d'apprendre », résume l’étudiante.

Le temps d’une journée bien remplie, les élèves embarquent pour un voyage dans le temps auquel ils participent de manière très active : ainsi, pour le 22 mars dédié aux langues de l’Antiquité, l'introduction se fera sous la forme d'un quiz impliquant tous les élèves. Ceux-ci assisteront ensuite à quatre ateliers portant sur la reconstruction d'une famille de mots à partir de lexèmes (des unités lexicales) modernes et antiques, la découverte de deux langues anciennes méconnues des lycéens (le messapien et l'hébreu), un aperçu des systèmes d'écriture utilisés autour de la Méditerranée, et l'usage oral du latin. « Ce dernier atelier est particulièrement scénarisé. Il met en scène un jeune Gaulois interpelé dans une rue de Rome, qui s'étonne de ne rien comprendre à la phrase entendue, lui semblant bien éloignée du latin de Cicéron qui lui a été enseigné. Il part donc en quête d'explications sur cette phrase mystérieuse, et rencontre quelques Romain·e·s qui lui dévoilent certains traits propres au latin parlé. » détaille Valentine.L'après-midi, les élèves répartis en petits groupes seront amenés à créer une langue à partir d'un matériau commun, guidés par des personnages aux horizons linguistiques variés, avant de s'efforcer de la pratiquer entre eux.

Le secrétaire des Horizons Antiques, Guillaume Bavant, est en 2e année au département des Sciences de l’Antiquité. Il est aussi responsable de la journée Ciel, qu’il organise avec deux autres camarades du département. « Il s'agit de donner aux élèves un aperçu du regard que jetaient les Anciens sur les corps célestes, aussi bien d'un point de vue mythologique que scientifique. Après tout, on ne peut pas séparer la science de la culture en général, et cela est peut-être encore plus vrai pour les sociétés anciennes que pour la nôtre » observe le normalien. Pour traverser ce thème stellaire, les étudiants ont préparé deux ateliers, dont l’un comporte une intervention sur les constellations et leurs traditions mythologiques : un petit bricolage permettra aux élèves de projeter des constellations dans le noir sur le tableau et les murs de leur salle de classe. Un autre atelier se veut un rapide panorama de l’Histoire des sciences et des techniques, où seront abordées des questions de physique et d'astronomie antiques, en présentant des textes et des outils de mesure.

 

JDA 2021 : se réinventer en contexte de pandémie

Si les JDA ont habituellement lieu à l’École normale supérieure, l'édition de cette année sera délocalisée dans les établissements des classes retenues. Les membres de l’association, soucieux de maintenir l’existence de l’événement malgré la pandémie, ont réinventé le format pour 2021 : « nous avions développé trois scénarios en septembre dernier », explique Valentine. « Des JDA en présentiel à l'ENS, mais avec des effectifs fortement réduits ; des JDA délocalisées dans les établissements sélectionnés, et des JDA totalement à distance, mais des JDA quand même ! » Les étudiants ont abandonné la première hypothèse, et espèrent encore pouvoir mettre en place la deuxième, puisque les collèges et lycées sont pour l’instant ouverts. Mais encore faut-il qu’ils soient en mesure d’accueillir des intervenants extérieurs… Face à l’incertitude, Valentine veut rester positive quant à la situation actuelle et aux très bonnes capacités d’adaptation de l’association : « nous avons mis en place des outils numériques adaptés à des ateliers interactifs réalisables y compris en cas de confinement. Cela va aussi nous permettre de proposer en permanence des ressources numériques sur notre site, qui seront à la disposition de n'importe quel·le professeur·e, aussi bien pour celles et ceux qui n'ont pas été sélectionnés que pour les enseignant·e·s dont l'établissement est trop éloigné de Paris. »

 

  • Rejoindre les JDA : animées par des bénévoles, majoritairement issus de l'ENS-PSL, elles sont ouvertes aux étudiants et étudiantes d’autres établissements. L’adhésion à l’association est totalement gratuite.

 

  • Inscrire une classe aux JDA : classe de collège ou classe de lycée, c’est aux professeurs de lancer la procédure. Les candidatures aux JDA sont généralement ouvertes au mois d'octobre pour une période de deux semaines.  Les classes sont sélectionnées selon une charte disponible sur le site Internet de l’association. « Nous essayons de toucher un public le plus large possible, et nous favorisons donc les établissements qui n'ont jamais participé aux JDA, ainsi que ceux qui sont en Réseau d'Education Prioritaire » précise Valentine.

 

  • Les thèmes des JDA : Ils sont souvent des « à-côtés » des programmes scolaires. « Même quand ils correspondent à des sujets vus en classe, ils donnent toujours aux élèves un aperçu de la variété des thématiques que l'on peut étudier en science de l'Antiquité. » souligne la normalienne. Au cours d'une JDA, les élèves découvrent aussi bien des faits relevant de la culture générale que des approches scientifiques plus pointues. Pour Valentine, « l'essentiel est de piquer leur curiosité et de leur donner l'envie de poursuivre l'étude des langues anciennes, en leur montrant à quel point la culture antique est vaste et passionnante. »

 

Les Horizons Antiques, des ateliers dans toute la France et toute l’année

Pour des raisons pratiques – il est souvent compliqué de faire venir et de loger une classe venant d’une autre région – les JDA ont longtemps touché surtout des établissements d’Île-de-France. Soucieuse d’intervenir auprès d’un public plus large, l'association a donc mis sur pied depuis 2016 un autre programme intitulé les Horizons Antiques, financé par l'association S.E.L. (qui soutient les JDA depuis 2009) et déployé sur toute l’année scolaire. Guillaume en est également le secrétaire : « l'idée est d'envoyer des membres de l'association réaliser des interventions devant des classes de collége et de lycée, un peu partout en France. L'ENS forme des étudiant·e·s venant des quatre coins de l’hexagone et d’ailleurs, voué·e·s à repartir ensuite vers des horizons très diversifiés : nous apportons en quelque sorte notre modeste pierre à l'édifice », explique l’étudiant. Les enseignants intéressés peuvent contacter l’association via son site web mais contrairement aux JDA, les candidatures sont ouvertes toute l’année.« Nous ne pouvons malheureusement pas répondre à toutes les demandes », regrette Guillaume. « Nous dépendons de nos membres : ce sont eux qui se portent volontaires pour préparer une intervention, et qui choisissent l'établissement où ils souhaitent se rendre. »

Le but des Horizons Antiques est d’éveiller la curiosité des élèves en explorant un pan des sociétés antiques d'une manière différente de ce qui est vu en cours, « aussi vivante et interactive que possible » souligne Guillaume. L'atelier est élaboré de concert avec l'enseignant et idéalement, s'intègre à une séquence pédagogique de l'année en cours. L'intervention porte généralement sur un sujet en lien avec le domaine d'intérêt ou de recherche de l’étudiant bénévole. L'occasion de faire découvrir le métier de chercheur en sciences de l'Antiquité aux plus jeunes. « Pour nous, cet exercice de pédagogie constitue aussi une expérience riche d'enseignements », ajoute le normalien. « Par ailleurs, les disciplines littéraires sont parfois peu considérées dans le secondaire, nous faisons notre possible pour en montrer l'intérêt intellectuel et les enjeux scientifiques. »

Quant au déroulement des Horizons Antiques à l’heure de la pandémie, l'adaptation a été moins difficile que pour les JDA : « nous avons déjà réussi à organiser quatre Horizons, et le même nombre est en préparation. Le plus dur cette année est de réussir à « mobiliser les troupes », si je puis dire, car un certain nombre d'interventions se décident de façon spontanée, au détour d'une conversation à l'École. Parler de vive voix avec des camarades indécis·e·s est souvent une bonne manière d'apaiser leurs inquiétudes sur la difficulté de la tâche » explique Guillaume, pointant aussi un effet inattendu de la crise sanitaire. À celles et ceux qui seraient tentés de rejoindre l’association, le normalien rappelle que les Horizons Antiques s'organisent tout au long de l'année et qu'il n'est pas nécessaire d'être un étudiant rattaché à l'ENS pour participer, le seul critère de recrutement étant l'intérêt porté à l'Antiquité.

 

Quand les membres de l’association évoquent leur passion

Après un an passé dans l'association, Valentine a pris la présidence à la rentrée. La normalienne ne regrette pas son choix d’avoir rejoint les JDA : « Ce que j'apprécie avant tout, c'est de travailler sur des sujets variés, parfois proches de mon objet d'étude, la linguistique des langues anciennes, parfois tout à fait différents, mais qui entraînent toujours une dynamique que j'aimerais conserver durant toute ma vie professionnelle : faire des recherches, me former sur un sujet nouveau, être surprise, amusée, passionnée par ce que je découvre, et le transmettre de la manière la plus vivante possible à de jeunes élèves. » La normalienne considère le travail réalisé au sein de cette association comme « une excellente préparation pour un enseignement à la fois approfondi et attrayant des lettres classiques dans le secondaire », mais aussi comme un moyen de rencontrer « des antiquisant·e·s à divers niveaux d'études et d'échanger davantage en dehors des cours, dans un cadre détendu et convivial. »

Pour Guillaume, c’est aussi l’occasion de mieux faire connaître les sciences de l’Antiquité, « et pour ce faire, ce sont les élèves les plus jeunes auxquels il faut s’adresser en priorité. C’est aussi un bon moyen de garder contact avec l'enseignement secondaire, pour qui se destine à une carrière d’enseignant. » Tout comme Valentine, le normalien apprécie l’ouverture et les rencontres que permet l’association avec des étudiants et étudiantes de spécialités différentes : « de manière générale, s'investir dans les JDA permet de « faire autre chose », de se changer les idées et de garder à l'esprit que l'Antiquité ne se limite pas à son propre sujet de recherche. »

Car si Guillaume est encore indécis sur son domaine de spécialisation, il témoigne un intérêt tout particulier pour la période hellénistique encadrant la fin du IVe et la fin du Ier siècle av. J.-C. « Nous avons perdu une large partie de la production écrite de cette période, alors qu’elle a été un moment unique de découvertes littéraires et scientifiques, ces deux catégories anachroniques se mélangeant d'ailleurs allègrement dans un certain nombre d'œuvres » justifie le normalien. « En dehors de tout cadre chronologique, la multiplicité des approches nécessaires à la compréhension des sociétés antiques me fascine. La notion d’interdisciplinarité est aujourd’hui répandue mais les sciences de l'Antiquité n'ont pas attendu cet engouement pour la pratiquer. La relative rareté des sources par rapport à d'autres périodes de l'histoire rend absolument nécessaire l'utilisation conjointe des méthodes de la philologie, de l'archéologie, de l'analyse littéraire et de tant d'autres sous-disciplines. Je trouve ce foisonnement tout à fait passionnant. »

Quant à Valentine, elle aborde principalement l'Antiquité à travers le prisme des langues et tout comme Guillaume, la normalienne loue l'interdisciplinarité nécessaire à l'étude de cette période. Si la normalienne n’est pas encore spécialisée dans un champ linguistique spécifique, elle assiste aussi bien à des cours et des séminaires portant sur la linguistique indo-européenne (qui ouvre sur des langues plus diverses que le grec et le latin), que sur la linguistique du grec homérique, sur la sémantique et la pragmatique, sur les variations de la langue dans le temps et dans l'espace, ainsi que dans les différents groupes sociaux. « Toutes ces approches nécessitent des connaissances variées dans le domaine de l'Antiquité, portant par exemple sur l'histoire des textes littéraires et de leur transmission, l'étude des analyses « linguistiques » des Anciens, les contextes dans lesquels les langues antiques ont été mises par écrit... » explique l’étudiante. « Ces 4 000 ans d'histoire peuvent ainsi être explorés dans leur globalité, mais aussi dans une certaine continuité avec les 1 500 ans qui suivent, grâce aux langues modernes dont ils sont porteurs. »

 

Quelques ressources antiques à partager ?

En guise de préambule aux JDA, Guillaume nous distille volontiers un conseil de lecture avisé. Il a récemment découvert l’ouvrage de Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : petite histoire d'un mythe platonicien. « C'est un ouvrage court, qui se lit bien et qui est vraiment très drôle. » L’auteur part de l'invention de l'Atlantide chez Platon, pour qui ce n'est qu'un mythe philosophique parmi tant d'autres. Il descend ensuite dans le temps pour énumérer les tentatives d’identification successives de ce continent légendaire, par tous ceux qui ont pris Platon au premier degré. « Cela a donné naissance à des théories proprement délirantes, sourit le normalien. Jusqu'à une époque pas si éloignée, des gens ont tenté de prouver que l'Atlantide était en fait la Scandinavie, ou encore le continent américain ! C'est un cas un peu extrême qui montre selon moi la fascination que suscite l'Antiquité dans les civilisations occidentales, les excès auxquels cela peut conduire, et la nécessité qu'il y a de reprendre les problèmes avec distance et rigueur. »

Pour préparer la JDA du 29 mars, Valentine s'est plongée dans la conception antique des épidémies : « jusqu’à aujourd’hui, nous gardions à l'esprit que la notion de contagion, fondamentale pour notre compréhension moderne des maladies et nos réactions à leur encontre, n'existait pas dans la médecine antique. Or, la conception antique des épidémies est plus complexe que cela, et peut se résumer en un paradoxe que soulignent notamment les chercheurs Jacques Jouanna ou Danielle Gourevitch : la notion de contagion inter-humaine existait dans l'Antiquité, mais seulement dans une perspective religieuse, ce qui fait qu'elle a été rejetée lorsqu'une rationalisation de la science médicale a été entreprise. »

Comme elle l’explique « selon les croyances religieuses, les épidémies sont envoyées par les dieux suite à une "souillure", le miasma, portée par un homme ayant commis une faute non-expiée : elle contamine tous ceux qui entrent en contact avec lui, et c'est par des purifications que l'on peut mettre un terme à la propagation du mal. Le terme de miasma a été repris dans le corpus hippocratique, mais désigne un air nocif qui provoque des maladies généralisées : ces ouvrages considèrent que les épidémies ne sont pas dues à une contamination d'homme à homme, mais au caractère pestilentiel que prend soudainement leur milieu naturel. On venait de perdre la notion de contagion, et pour une très longue durée ! La théorie rationnelle a fait fausse route, tandis la croyance dictait un comportement adapté, c’est-à-dire éviter le contact du malade, en dépit d'une méconnaissance certaine des causes de la maladie... »

À ceux qui souhaiteraient approfondir le sujet, nous renvoyons au projet "Les Humanités dans le texte", programme scientifique et pédagogique piloté par l'École normale supérieure - PSL et soutenu par le Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Il explore la thématique de l’épidémie et du monde Antique en publiant des dossiers interdisciplinaires fondés sur l'analyse d'un texte grec ou latin autour de grandes questions telles que la vision des Anciens sur les épidémies, la pertinence de leurs idées par rapport à l’époque actuelle et l’aide qu’ils peuvent nous apporter pour analyser et comprendre ce que nous vivons aujourd’hui. Les Humanités dans le texte ont d'ailleurs été, conjointement avec PSL, les principaux financeurs des JDA l'an dernier.

 

À propos de Valentine Guillocheau

Après 3 ans en filière littéraire au lycée Jean-Renou situé à La Réole, une petite commune de Gironde où elle y rencontre des professeurs ouverts et attentifs, « qui savaient qu'il n’est pas nécessaire de faire un bac S pour ne pas se fermer de portes »... Valentine décide grâce à ses enseignants d’aller en CPGE : « je voulais continuer à étudier toutes les matières que j'aimais, le plus longtemps et le plus intensément possible. » Après avoir hésité avec Bordeaux, elle candidate à Henri IV, tout en songeant déjà à intégrer l’ENS. La normalienne se dirige vers les lettres classiques en arrivant en hypokhâgne, une passion qui sera nourrie par l'apprentissage du grec pendant ses années de classe préparatoire. Valentine passe le concours de l’ENS avec l'option lettres classiques en 2019, elle est désormais en deuxième année au département des Sciences de l’Antiquité de l’Ecole.

 

 

À propos de Guillaume Bavant

Guillaume est né à Strasbourg et a grandi à Sainte-Marie-aux-Mines, une petite ville des Vosges alsaciennes. Il obtient un bac S en section "abibac" dans un lycée de Sélestat. S’il apprécie alors les mathématiques, Guillaume estime ne pas avoir les qualités suffisantes pour faire de la recherche en science, et n’est pas attiré par la carrière d’ingénieur. Il s’oriente alors vers des études littéraires : « c'est un choix qui me trottait dans la tête depuis un moment, et auquel je m'étais préparé depuis mon année de première en reprenant des cours de latin par correspondance, avec le CNED. » Le normalien se réoriente et effectue une hypokhâgne et une khâgne à Lyon au lycée du Parc, une expérience positive pour Guillaume : « je fais partie de ces gens qui ont beaucoup apprécié leurs années de classes préparatoires : j'y ai rencontré de très bon·ne·s ami·e·s et des professeur·e·s formidables. » En classe préparatoire, il découvre le grec ancien et passe ensuite le concours de l'ENS en option lettres classiques, pour intégrer le département des sciences de l’Antiquité de l’Ecole en 2019, comme Valentine.