PhilOfr, Animots et Pôle Proust

« Il s’agit de partager des savoirs et des compétences entre jeunes et moins jeunes, de s’interroger sur ce qu’on peut faire… et d'accepter que ce n’est pas toujours ce qu’on souhaite idéalement faire ! » Attachée à la diffusion de la recherche, et passionnée par la réflexion collective sur la création de formats originaux, Anne Simon anime les trois carnets de veille scientifique PhilOfr, Animots et Pôle Proust.

Mais pour la chercheuse, la médiation n’est pas simplement de la diffusion : « elle oblige le chercheur ou la chercheuse à inventer avec quelqu’un d’autre, sur des supports pas toujours intuitifs, surtout quand on n’est pas native en matière digitale, et qu’on manque de temps de façon systémique – trop de tâches administratives empêchent aussi cet aspect crucial de notre métier. » Par le travail qu'elle assure avec son équipe sur les trois carnets de recherche, Anne Simon témoigne de l'importance de s’ouvrir aux règles propres à la médiation : « simplifier sans renoncer à l’essentiel, comprendre qu’on est là pour ouvrir des portes, et susciter un désir d’aller plus loin pour un public non spécialiste. C’est encore une autre forme de sortie de soi, parfois risquée et inconfortable, mais qui fait tellement sens… »

Le travail sur chaque carnet mobilise une équipe rédactionnelle faisant appel aux métiers du son et de l’image, « avec, quand c’est possible, des spécialistes en médiation, mais aussi avec des mastérants et mastérantes ou des doctorantes et doctorants qui découvrent rapidement que c’est un outil formidable pour créer des liens partout dans le monde, rendre visible leurs travaux ou se tenir informés en temps réel ». Pour la chercheuse, ce collectif essentiel à la réalisation de ces carnets de recherches doit « passer par des relations décomplexées et plaisantes, où chacun ou chacune peut lancer une innovation ».

Animots

Le carnet de zoopoétique Animots a été lancé en 2011 pour accompagner un programme de recherche soutenu par l’Agence nationale de la recherche qui a permis de légitimer cette approche. Il est devenu à ce jour une référence pour les études animales littéraires et artistiques : il publie des contributions en ligne (avec notamment des inédits collectifs ou individuels), et constitue une archive qui permet de cerner l’évolution de l’écopoétique et de la zoopoétique depuis plus de dix ans. « C’est une sorte de bocal d’expérimentation, notamment pour les doctorants et doctorantes qui peuvent y publier des travaux en cours mais aussi pour explorer de nouveaux formats de diffusion de la recherche. On y trouve par exemple des productions multimédias qui ne se résument pas à des podcasts, telles un diaporama sur les hybrides humains/animaux dans le street art, un petit film à destination des scolaires, ou une série d’entretiens inédits avec des artistes. »

Pôle Proust

Le Pôle Proust, a été créé en 2013 par Anne Simon, pour valoriser la réflexion interdisciplinaire sur l'œuvre de Proust  : « il a pour objectif d’interroger, à partir du cas d’un auteur majeur, les influences, les tensions et les traversées entre littérature et sciences humaines et sociales, mais aussi sciences du vivant. »

PhilOfr

PhilOfr a été lancé au printemps 2022 pour diffuser les activités de l’équipe de PhilOfr–Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine , mais il espère aussi devenir un relais pour rendre visible la philosophie française contemporaine dans d’autres institutions, notamment à l’international, avec la volonté d' « encourager des recensions ou des publications inédites, notamment au niveau Master et Doctorat.»