Une agro-forêt au cœur d’un campus

Créé le
1er Mars 2022
À partir de février 2022, sur le campus Jourdan ont commencé les travaux de transformation d’une parcelle de 2 430 m2 en agro-forêt urbaine et comestible. Récit d’un projet novateur au cœur du XIVe arrondissement. 
Le Projet Sylvia sur le Campus Jourdan
Le Projet Sylvia sur le Campus Jourdan

C’est l’histoire d’une friche inexploitée de 2 430 m2 située sur le campus Jourdan, à l’angle de la rue de la Tombe-Issoire et de l’avenue de Reille. « C’était depuis très longtemps un terrain vague, utilisé comme parking, explique Blandine Lathuillière, chargée de mission qualité au sein de Direction générale des services de l’ENS et coordinatrice du projet. En 2020, à la suite d’une sollicitation de la Mairie de Paris programme « Les Parisculteurs » –  et sous l’impulsion de Laurence Corvellec, alors Directrice Générale des Services de l’École et en coordination avec le service Patrimoine, la décision est prise de réhabiliter cette parcelle. « L’idée principale – qui nous a toujours servi de fil conducteur – est de participer à une démarche environnementale vertueuse », indique Blandine Lathuillière. En mars 2021, un appel à projet est lancé et les visites s’organisent.

« Nous sommes très heureux et impatients de voir la transformation de cette friche. Cela témoigne, de manière très concrète, de la dynamique de l’École de participer à un élan durable. » Blandine Lathuillière

Le projet Sylvia

Plusieurs entreprises apportent leurs idées innovantes, mais celui de Cultures en Ville se détache rapidement. « Peut-être était-ce un effet post-confinement, mais le besoin d’air et d’une végétalisation durable se faisait sentir, raconte Blandine Lathuillière. Cultures en Ville et leur projet Sylvia s’imbriquaient parfaitement dans cette envie. » Concrètement, l’entreprise, qui gère une soixantaine de sites urbains, propose de créer une zone agro-forestière en lieu et place de la friche. « Nous avons travaillé sur deux axes : la question des sols et celle de l’autonomie alimentaire, détaille Baptiste Miremont, paysagiste à Cultures en Ville. Sur le premier point, il s’agit en effet de régénérer par l’action du végétal, un sol pollué, avec des techniques agro-écologiques : décompactions du sol via l’exploration racinaire de certains végétaux appropriés, implantation de plantes, captant l’azote de l’atmosphère pour fertiliser le sol, etc.


« Nous avons tout de suite trouvé le projet intéressant, car il s’inscrit sur le long terme, ce qui est très rare en agriculture urbaine. C’est un projet pour lequel il n’existe pas de référentiel », indique aussi Baptiste Miremont. En effet, la centaine d’arbres plantés qui produiront des fruits à coques (noix et châtaignes) ne sera productive que dans cinq ou six ans. La récolte servira alors d’approvisionnement à plusieurs boulangeries locales partenaires qui auront accès à la première farine de fruits à coques 100% made in Paris. « Le cœur de notre travail en agriculture urbaine, explique Baptiste Miremont, c’est la rencontre entre le vivant et les citoyens, la reconnexion des citadins à leur environnement et leur alimentation. »

Informations pratiques :

Pour sensibiliser le public et au-delà du travail avec les boulangeries partenaires, le site accueillera dès la fin de la première phase du chantier, un parcours pédagogique. Des panneaux explicatifs, avec éléments graphiques, seront également proposés au public rue Tombe-Issoire et avenue Reille.

 

Le Projet Sylvia - Plan
Le Plan du projet Sylvia