13 juin 2018
En employant des méthodes de microscopie à haute résolution les chercheurs sont aujourd’hui capables d’observer et manipuler physiquement des molécules individuelles d’ADN.
Ces approches permettent littéralement de tirer sur des molécules individuelles d’ADN afin de tester leur intégrité mécanique; cela est relativement aisé car les molécules d’ADN sont particulièrement longues. Or, le comportement mécanique d’une molécule d’ADN cassée est totalement différent de celui d’une molécule d’ADN intacte. Tout comme une banale corde, une molécule intacte peut résister à une force d’étirement, là où au contraire une molécule cassée n’offre aucune résistance. Les chercheurs ont développé une nouvelle molécule artificielle d’ADN qui peut ainsi être étirée afin de déterminer si elle a été réparée. Ceci leur permet de mesurer directement le temps qu’il faut pour réparer l’ADN.
Dans un article paru le 21 mai 2018 dans la revue Nature Structural and Molecular Biology, une équipe interdisciplinaire de biologistes (dont Terence Strick de l'Institut de Biologie de l’Ecole normale supérieure) et de physiciens décrit des nouvelles méthodes nanotechnologiques permettant d’observer les cassures « double-brin » en temps réel et à l’échelle d’une seule molécule. Ces approches permettent de suivre avec une résolution inégalée le déroulement temporel de la réaction de réparation de l’ADN.
Source CNRS