Alexandre d’Aspremont évoque l’infrastructure de Kayrros, notamment les flux d’images par satellite. Ces derniers ont permis à la start-up de suivre des chiffres clés du marché de l’énergie comme les stocks de pétrole dans le monde (pour lesquels il n’y avait qu’un chiffre partiel aux USA jusqu’à présent) ou encore la production de pétrole de schiste aux USA encore. La subvention « Accelerator » décernée par l’European Innovation Council (EIC) permet de financer des activités d’innovation d’une durée de 12 à 24 mois. Dans les mois à venir, leur objectif est simple. Mettre cette infrastructure aux services d’autres industries. De plus, la start-up commence aussi à mesurer les émissions de polluants et gaz à effet de serre au niveau mondial. Des projets qui installent durablement l’expertise de Kayrros sur le secteur.
Il faut dire que cette start-up n’en est plus à ses premiers pas. Créée en 2016, elle s’est spécialisée dans le secteur de l’énergie et de l’information quantitative. « Le concept d'une jeune pousse française à l’interface entre le "machine learning” et un secteur spatial en pleine effervescence semble avoir séduit. » indique Alexandre d’Aspremont. Un développement rapide qui n’aurait pas été le même sans des partenariats forts sur les questions d’imagerie dans les laboratoires parisiens et le soutien de jeunes ingénieurs.
Aujourd’hui, Alexandre d’Aspremont consacre toujours l’essentiel de ses efforts à la recherche et à l’enseignement au département d’Informatique de l’ENS. Il passe cependant une part de son temps chez Kayrros, où il travaille surtout sur des questions scientifiques. « Le fait de pouvoir couvrir à la fois des questions profondément théoriques au labo et des problématiques directement appliquées chez Kayrros est très stimulant. »