« Continuer à apprendre et à expérimenter grâce à la recherche. »
En première année au département de physique de l’ENS - PSL, Emmanuelle Dugain a toujours été guidée par une indéfectible envie d’apprendre. Si elle n’est pas encore tout à fait décidée quant à l’avenir, l’étudiante songe cependant à une carrière d’astrophysicienne, en quête de grandes découvertes spatiales.
« J’ai toujours adoré apprendre, tout comme j’aime partager aux autres ce que j’ai appris. Quoi de mieux donc que de devenir chercheuse ? Et pour cela, quoi de mieux que l’ENS ? » Emmanuelle Dugain est en première année au département de physique de l’ENS-PSL. Réunionnaise d’origine, c’est également la première fois que la normalienne quitte son île natale, pour venir s’installer à Paris. C’est à l’adolescence qu’Emmanuelle commence à se prendre de passion pour la physique. Élève au lycée Amiral-Bouvet à Saint-Benoît, en section européenne, spécialité physique-chimie et mathématiques expertes, elle est encouragée par ses professeurs, qui savent « [ lui ] donner le goût » de cette discipline, qu’elle explore aussi grâce à des conférences et des vidéos en ligne, lors de son temps libre. « J’ai découvert que la physique était une incroyable opportunité de mieux comprendre le monde qui m’entoure », sourit Emmanuelle. « Comment ne pas vouloir comprendre le développement de notre univers, son fonctionnement et savoir comment nous sommes arrivés là ? »
Des étoiles plein les yeux
Elle intègre ensuite une classe préparatoire scientifique au lycée Leconte-de-Lisle à Saint-Denis, d’abord en PCSI (physique, chimie et sciences de l'ingénieur) puis en PC (physique, chimie) pour sa seconde année. « Ne sachant pas vers quelle profession me tourner, je tenais à garder plusieurs matières, tout en restant dans les sciences », se rappelle la normalienne. Cette période « intense, mais enrichissante » ne fait que renforcer son intérêt pour la physique. Si certains lui parlent déjà d’une carrière d’ingénieur, elle avoue ne pas vraiment s’y projeter et songe plutôt au monde de la recherche.
Ses professeurs de classe préparatoire lui font découvrir l’ENS-PSL, une révélation pour Emmanuelle : « cette École m’a tout de suite donné des étoiles plein les yeux », se souvient-elle. « Elle représentait pour moi une grande porte ouverte sur le savoir et sur un avenir fait pour moi », ajoute-t-elle. « Malgré la difficulté d’y accéder, c’était désormais l’objectif que je m’étais fixé. » Objectif réussi, puisque l'étudiante fait sa rentrée au département de physique de l’École normale en septembre 2023.
« La liberté et la diversité de l’ENS permettent à chacun de s’épanouir et de faire ce qui lui plait sans réelle contrainte. »
Le bilan de ses premiers mois est globalement positif : « les cours sont intéressants, d’un niveau différent des classes préparatoires et parfois même un peu compliqués à suivre », admet la normalienne. « Mais la multitude des enseignements rend cette expérience très enrichissante et nous permet de découvrir de nouvelles passions et même de nouvelles facettes de notre personnalité », nuance-t-elle. « La liberté et la diversité de l’ENS sont bien au-delà de mes attentes et permettent réellement à chacun de s’épanouir et de faire ce qui lui plait sans réelle contrainte. »
Une passion pour l’astrophysique
Et lorsqu’on interroge Emmanuelle sur ses cours préférés, sa réponse est sans hésitation : « la physique ! » et en particulier l’astrophysique, « en repensant à la jeune fille que j’étais, qui regardait les étoiles et la lune à travers son télescope ». Elle mentionne avec enthousiasme l’application de la mécanique newtonienne aux planètes, un sujet qui la passionne depuis le lycée. « J’ai fait mon grand oral du bac sur les satellites marsostationnaires », précise-t-elle.
La normalienne est d’ailleurs une grande admiratrice d’Érika Velio, une ingénieure spatiale réunionnaise qui élabore en ce moment la capsule chargée d’envoyer la première femme sur la lune en 2024. « Je prends son parcours en exemple, car elle m’a montré que même sur notre petit bout de terre, on peut faire de grandes choses. »
Attirée par la recherche, Emmanuelle se laisse tout de même encore un peu le temps de réfléchir avant de se tourner pour de bon vers cette voie. « Mais si je veux continuer à apprendre de nouvelles choses, je serai comblée par le fait d’expérimenter et de les découvrir », estime-t-elle.
Explorer toutes les possibilités
En attendant, elle prend plaisir à explorer toutes les possibilités que lui offre l’ENS, y compris sa vie de campus. L’étudiante a repris la danse, qu’elle avait laissée de côté lorsqu’elle était en classe préparatoire, et s’est découvert une passion pour la pole dance grâce au club Pole DENS de l’École. Très active, elle a également rejoint le club KpopUlm pour se replonger dans cet univers musical et ses chorégraphies millimétrées, qu’elle aimait tant apprendre adolescente.
« Qu’importe le chemin par lequel vous passez, ne vous découragez pas. »
Pour clôturer cet entretien, elle souhaite encourager toutes celles et ceux qui seraient tentés d’intégrer l’ENS - PSL : « qu’importe le chemin par lequel vous passez, ne vous découragez pas, travaillez, donnez le meilleur de vous-même, car c’est une école qui vaut vraiment le coup », conseille-t-elle. « Surtout, ayez confiance en vous, l’ENS aura beaucoup à vous apporter, tout comme vous aussi aurez à lui apporter », conclut-elle.
Mis à jour le 24/9/2024