« Transmettre, c’est partager sa passion »
En première année au département mathématiques et applications de l’École normale supérieure, Thomas Serafini sait déjà qu’il sera enseignant-chercheur pour transmettre et partager sa passion des mathématiques.
« Les mathématiques, c’est mon langage. » Aussi loin qu’il se souvienne, Thomas a toujours profondément aimé cette discipline. Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique au lycée de l'Empéri de Salon-de-Provence, il se dirige tout naturellement vers une licence de mathématiques. Il effectuera non loin de chez lui, à l’Université Aix-Marseille. Mais, au fur et à mesure des années de licence, l’étudiant doute du chemin qu’il a choisi : « Je me suis rendu compte que les cours allaient un peu lentement pour moi et que je m’ennuyais », explique-t-il.
S’ouvrir à de nouveaux univers
Thomas commence alors à chercher des alternatives. Il discute avec ses professeurs et ses amis, et le nom de l’École normale supérieure revient à plusieurs reprises. « Je ne connaissais pas l’ENS, et tout le monde me disait qu’il était très difficile d’intégrer cet établissement, surtout mes camarades de promotion, se rappelle le normalien. Au lieu de me démotiver, j’ai pris la difficulté comme un challenge et j’ai décidé de me présenter aux concours des ENS de Lyon et de la rue d’Ulm. »
Stresser lors de la préparation d’un concours est tout à fait normal. Paradoxalement, c’est en apprenant à vivre avec et non en essayant de le mettre de côté, que vous arriverez à le maîtriser. »
Pari réussi pour Thomas, puisqu’il rejoint l’ENS-PSL en septembre 2021. Rapidement, l’étudiant trouve ses marques : « Les enseignements sont très approfondis, et il y a une bonne ambiance, constate le normalien. Je suis des cours de maths très différents les uns des autres, qui m’ouvrent sans cesse à de nouveaux univers.» Parmi ses enseignements préférés : l’algèbre pure, notamment la théorie des groupes, c'est-à-dire l’étude de la symétrie dans les structures mathématiques. « C’est l’une des théories mathématiques fondamentales par excellence, précise le normalien. Ses applications sont très nombreuses en mécanique quantique ou en physique. »
L’ENS nous encourage vraiment à expérimenter d’autres disciplines et d’autres pratiques
Outre les maths, Thomas étudie aussi la physique statistique et quantique : « À l’université, je n’aurais jamais pu suivre ces cours en plus des mathématiques, explique-t-il. L’ENS nous encourage vraiment à expérimenter d’autres disciplines et d’autres pratiques », ajoute l’étudiant avec enthousiasme. Et alors que Thomas pensait avoir plus d’affinités avec l’informatique, il se demande désormais s’il ne devrait pas poursuivre dans quelques années avec un doctorat conjuguant mathématiques et physique.
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Mis à jour le 20/9/2024